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Mets Toi Sur Pause
31 octobre 2021

La carte postale, d'Anne Berest

16 La carte postale b

La carte postale, d'Anne Berest

Résumé éditeur

« C'était en janvier 2003. Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de vœux, se trouvait une carte postale étrange. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « juif » dans une vie laïque. »

 

Mes citations notées :

« Chaque imbécile se croit intelligent. »

« La langue est un labyrinthe dans lequel la mémoire se perd. »

« Fier comme un châtaignier qui montre tous ses fruits aux puissants. »

« Un invité est comme la pluie, quand il s’attarde, il devient une nuisance. »

« Le temps des silences à commencer, des mots que l’on ne prononce pas, des questions que l’on ne pose pas, pas même à soi-même, pour ne pas se mettre en danger. »

« Il faut alors simplement écouter l’écho du silence. »

« Je vois le visage de Jacques, sa tête brune d’enfant, posée contre le sol de la chambre à gaz. Je pose mes mains sur ses grands yeux ouverts pour les fermer dans cette page. »

« Le véritable ami n’est pas celui qui sèche les larmes. C’est celui qui n’en fait pas couler. »

« Il ne faut pas que je les oublie, sinon il n’y aura plus personne pour se souvenir qu’ils ont existés. »

 

Mon retour :

Quelle Histoire !
Quel travail passionnant de recherche sur sa vie !

Il n’y a pas meilleure chose que de connaître ses ancêtres pour se comprendre soi-même. C’est ce qu’a cherché à faire cette auteure en menant cette enquête et en nous la transmettant avec émotion, intelligence, respect, et amour pour les siens.

L’impact énorme du passé sur le présent résonne dans notre quotidien au travers des générations.

Les traditions et les croyances, les liens filiaux, fraternels et amoureux, les séparations, les fuites, cette guerre, le secret, la trahison, la déportation, la Résistance, les retrouvailles, les déchirements, le mystère sont autant de témoignages que cette auteure narre avec brio dans cet ouvrage.

J’ai aimé lire ce livre, je ne l’ai pas lâché, j’ai été complètement captivée. J’ai aimé Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques et Myriam. J’ai pleuré. J’ai souris. J’ai eu peur. Les émotions sont prégnantes.

Ce roman nous éclaire et laisse bien sûr un message pour tous, message accompagné d’un devoir de mémoire.

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